Provence Rugby est très fier d’annoncer la signature d’une onzième convention de partenariat. C’est avec le Club Olympique Sisteronais que, petit à petit, les liens se tisseront dans le futur. Club dynamique, qui bouge, à l’image d’un site internet moderne et d’une boutique bien achalandée, le COS verra, par exemple, un webmaster arriver prochainement. Son président, Sylvain Duparchy, en poste depuis un an, fait les présentations avec un club dont la survie « ne passera que par la qualité de la formation ». Et par la « solidarité entre clubs provençaux ». Interview avec un jeune président plutôt loquace.
Comment est né ce partenariat entre Sisteron et Provence Rugby ?
Tout simplement, après une discussion avec Christophe Serna (directeur général de Provence Rugby). Ça s’est fait très rapidement. Il m’a envoyé une convention de partenariat. Je l’ai lue, validée, signée et renvoyée.
Ça vous a tout de suite parlé ?
A une échelle différente, nous avons la même perception du fondement d’un club de rugby. Nous sommes convaincus, quel que soit le niveau, que nos clubs, et surtout chez nous en Provence, ne vivront que par la qualité de la formation dispensée et la solidarité entre chacun. Il y a un réel potentiel ici. Ce qui m’a plu, au cours de notre entrevue, c’est de voir que l’ascenseur est mis en place pour aller dans les deux sens. Ce n’est pas uniquement le petit qui doit servir le gros, le gros, lui aussi, doit servir le petit. A partir de là, j’ai adhéré tout de suite. D’autant que nous avons des sensibilités communes sur la gestion d’un club et des hommes.
« il n’y pas d’autre club à moins de 50 voire 100 kilomètres »
Et que chaque club peut être « gros » à côté d’un « petit »…
Exact. Je n’aime pas m’en gargariser, et ce n’est pas notre outil de « com’ » mais nous sommes le club phare dans les départements 04 et 05. Pour autant, ça peut changer très vite. Aujourd’hui, nous sommes sains, et ce n’est pas parce que nos « copains » sont moins bien en ce moment que nous devons nous en réjouir. Au contraire. Je suis convaincu que le rugby provençal doit se développer en se tirant les uns les autres vers le haut. Les uns avec les autres. En étant solidaires.
Combien de licenciés, aujourd’hui, au COS ?
327 licenciés, des M8 aux Vétérans, avec une section féminine. Notre équipe première évolue en championnat Honneur. Elle est notre vitrine mais la priorité reste la qualité de notre formation. Autour de Sisteron, il n’y pas d’autre club à moins de 50 voire 100 kilomètres. Il est difficile d’attirer des joueurs. On y arrive parfois, de Gap ou de Digne, mais pour autant, il n’en arrive pas des voitures entières ! On ne peut donc compter que sur la formation et la fidélisation de nos joueurs. Pour l’instant, nous continuons de construire et si le terrain nous donne raison, nous remonterons au niveau fédéral. C’est un objectif, pas une obsession.
« Que ça chante, le plus souvent possible »
Que retenez-vous de la saison écoulée ?
Une très belle saison. On avait donné comme objectif Seniors de finir dans les 4 premiers et à 3 journées de la fin, nous étions assurés de finir 3ème. On a été faire un petit tour en championnat de France et nous avons perdu en 1/16ème de finale. Les garçons se sont régalés, ils ont pris du plaisir à être ensemble, à se retrouver, et ça s’est ressenti sur le terrain. Si on arrive à réitérer ça cette saison, prendre autant de plaisir, ce sera bien. Sinon, chez les jeunes, les Juniors ont fait un joli parcours en Challenge Sud-Est en perdant en demi-finales. Les Cadets sont encore en construction mais ont pris beaucoup de plaisir. Et puis nous avons une très belle école de rugby avec plus de 150 enfants. Du fin fond de nos Alpes de Haute Provence, on se bagarre (sourire).
Un ancien Aixois arrive au sein de votre encadrement technique…
Oui, Léon Loppy vient renforcer le staff. Ça va aussi dans l’intérêt du partenariat que nous mettons en place. Qui de mieux pour encadrer la détection et l’encadrement des jeunes que Léon ? De par son vécu, sa carrière de rugbyman puis d’éducateur, qui mieux que lui peut évaluer les qualités et défauts d’un « gamin » ? Léon est un lien fort de notre partenariat.
Quelle sera la priorité pour la saison à venir ?
Le plaisir. Très sincèrement. Que les gars, comme cette année, finissent les larmes aux yeux parce que la saison s’arrête… J’ai envie d’entendre chanter dans le vestiaire. Ça se perd. Il y a des régions où c’est culturel. Chez nous, ça ne chante pas assez. Je veux que ça chante. Le plus souvent possible.
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