Après une bonne première mi-temps, les Noirs s’inclinent sur la pelouse d’Aimé-Giral. Pas géniaux, les Catalans ont tout de même mérité leur victoire face à des Aixois destabilisés par les pertes, sur blessure, de Julien Berger, Florian Munoz et Romain Sola ainsi que celles de Lucas Guillaume et Ross Skeate en avant-match… Mais Tarbes a gagné. C’est le statu quo. Et il faudra un stade Maurice-David plein à craquer dimanche prochain pour soutenir les Noirs !
La fiche technique
Perpignan 31 – 17 Provence Rugby. Vent important. Pelouse en bon état.8607 spectateurs. Arbitre : Flavien Hourquet. Score à la mi-temps : 17 – 17. Pour Perpignan : 5 essais (Michel 8′, Basilaia 22′, Mafi 35′, Duvenage 47′, Farnoux 80′) 3 transformations (Belie 36′, 48′, Selponi 80′). Pour Provence Rugby : 2 essais (Swanepoel 1′, Caneda 37′), 2 transformations (Sola 2′, 38′), 1 pénalité (Sola 12′). Cartons jaunes : Ion (25′) pour Perpignan.
Composition des équipes
Perpignan : Mailau, Carbou, Ion – Vilaceca, Chalureau – Basilaia, Perez, Chateau – Duvenage (m), Belie (o) – Michel, Mafi, Marty, Pujol – Farnoux. Remplaçants : Genevois, Becasseau, Charlon, Rabat, Descons, Torfs, Selponi, Mchedlishvili.
Provence Rugby : Ndiaye, Tuapati, Assi – Nasiga, Navickas – Molcard, Munoz, Bornman – Berger (m), Sola (o) – Caneda, Swanepoel, Marrou, Labarthe – Cestaro. Remplaçants : Lescadieu, Zakashvili, Longépée, Potente, Cecot, Vakacegu, Hecker, Moreno Rodriguez.
Le contexte
Il est brûlant. De chaque côté, on joue son avenir : Perpignan pour une éventuelle montée en Top 14, Provence Rugby pour son maintien en Pro D2. Pour le côté émotionnel, David Marty fait ses adieux à l’USAP et l’emblématique Jean-Pierre Perez n’en est pas loin. Les Provençaux, eux, n’ont plus gagné à l’extérieur depuis plus d’un an, le dernier succès loin de Maurice-David (hormis la finale du Jean-Prat à Bourg-en-Bresse) remontant au 18 avril 2015 à… Montluçon. Il va s’en dire que rompre cette série sur la pelouse d’Aimé-Giral, un brin plus prestigieuse que celle du Stade de La Loue, pour le premier match de son histoire dans l’antre catalane, tomberait à pic… Et pour couronner un décor aussi dramatique : les retrouvailles entre Marc Delpoux et son ancien club, qui ne devraient pas être hyper chaleureuses. Le favori est clairement désigné. Mais les Noirs sont déterminés à ne pas mourir ce soir. Ce qui pourrait être le cas si défaite il y a et que, dans le même temps, Dax gagne à Tarbes. Alors, à qui portera chance ce vendredi 13 ?
Le scenario
Malgré un double coup dur en avant-match avec le réveil des blessures de Ross Skeate et de Lucas Guillaume, les Noirs attaquent idéalement la partie en inscrivant un essai sur leur propre coup d’envoi. Retombé dans les mains de Pujol, celui-ci est contré par Swanepoel qui s’en va aplatir. Parfait. Malgré la réponse de Michel 5 minutes plus tard (5-7, 8′), les 20 premières minutes sont complètement à l’avantage des Noirs qui ne parviennent pas à enfoncer le clou, malgré les boulevards laissés par la défense catalane. A chaque fois, un en-avant vient contrarier les belles intentions. La suite est cruelle : Julien Berger sauve la maison grâce à une course de folie mais dans la foulée, le Belge reste au sol. Malgré le temps mort, l’arbitre indique la reprise du jeu et, à 14 donc, les Provençaux encaissent un deuxième essai. A la 35ème minute, la défense des Noirs tient bon mais Mafi est finalement servi, il ne semble pas maitriser son ballon mais l’arbitre valide l’essai. Pour le moins litigieux. Heureusement que dans la foulée, Caneda va égaliser après une action magistrale de Longépée et un modèle de offload. 17-17 à la pause. Score logique.
La deuxième mi-temps, et le score final, le seront tout autant. Incapables d’aller voir ce qu’il se passait dans le camp catalan, les Noirs vont encaisser deux essais supplémentaires par Duvenage et Farnoux. Mais les circonstances, une fois de plus, n’ont pas franchement tourné en faveur des Noirs. La sortie de Romain Sola sur civière en est le parfait exemple. Elle aura totalement désorganisé le jeu aixois. Les changements ont même amené Tuapati à évoluer en troisième ligne et trop d’imprécisions auront contrarié les intentions aixoises.
L’USAP l’emporte logiquement et les Noirs n’auront pas réussi à ramener un succès en déplacement cette saison.
Un homme dans le match / Ousmane Ndiaye
Sur un plan individuel, le pilier aixois a réalisé une très belle partie, remportant souvent la mise en mêlée. Dans le jeu courant, sa puissance a été très intéressante, sa qualité au grattage aussi. Sa sortie a coincidé avec la baisse de régime des Aixois en mêlée fermée.
Les conséquences
Une fois la rencontre perdue, les dirigeants aixois scrutaient leur téléphone. Sur son terrain, Tarbes sort par la grande porte en l’emportant face aux Dacquois, qui repartent à vide. C’est donc le statu quo. Avant la dernière journée, les Noirs ont toujours deux points de retard. Et même trois puisqu’en cas d’égalité, les Landais seront devant. Pour se maintenir, il faudra donc gagner et que Dax perde. L’équation est simple.
La réaction
« Très fier des joueurs »
Marc Delpoux (entraîneur général Provence Rugby) : « C’est le statu quo, on reste à deux points. Dommage qu’on n’ait pas pu conserver le match nul… Mais on est toujours en vie. Après, quand on perd tous ces joueurs sur blessure… On avait plus nos « grands » en touche, on finit le match avec un talonneur en 3ème ligne… Quand on dit qu’on est à bout de souffle, on l’est… Mais je pense qu’aujourd’hui, on a vu un grand match de rugby. Et que Provence Rugby avait le droit d’exister en Pro D2. Aujourd’hui, je suis très fier des joueurs. »