Pour fêter son anniversaire – il a eu 23 ans hier -, Florian Munoz se voit offrir une première titularisation en Pro D2. S’il a bien conscience de profiter des blessures des autres 3ème lignes pour s’immiscer dans le 15 de départ, « Flo » Munoz n’en est pas moins ambitieux et désireux de « prouver qu’il a le niveau ». Avec ses qualités physiques largement au-dessus de la moyenne et un mental de guerrier, le pensionnaire du centre de formation pourrait bien apporter un vent de fraîcheur pas inutile au moment de disputer cette rencontre capitale face à Montauban. Interview.
Tu es lancé dans le grand bain alors que l’équipe vit une période difficile. Comment tu abordes cette titularisation ?
Je vis ça très bien. Il y a eu beaucoup de casse ces dernières semaines donc j’ai l’opportunité de pouvoir intégrer le groupe. Maintenant j’ai à cœur de prouver au staff et à mes coéquipiers que j’ai le niveau pour jouer avec eux. Ça c’est mon objectif individuel. Après, bien sûr, c’est de rapporter la victoire demain soir (lire ce soir) avec l’équipe.
Quand as-tu appris cette titularisation ?
Au moment où Tanguy (Molcard) a ressenti une douleur sur le bas du dos, j’ai su que je serai titulaire. En début de semaine, je commençais déjà à me faire à l’idée que je ferai partie des 23. Mais c’est vraiment à ce moment-là que j’ai appris que je commencerai le match. C’était en milieu de semaine.
Comment s’est passée cette semaine d’entraînement. La défaite face à Dax vous a-t-elle abattus ?
Au contraire. Oui, j’ai senti beaucoup de déception mais sur l’engagement pendant les entraînements, j’ai senti beaucoup d’enthousiasme, de l’engouement même. Une grande envie d’aller de l’avant et de réussir quelque chose à Montauban. Le championnat n’est pas fini et on va se donner à fond jusqu’à la fin. Je n’ai pas ressenti de baisse de régime au niveau du groupe.
Les cadres du groupe ont-ils voulu prendre les choses en main ?
Non, la remise en question est venue de tout le monde. Tous les joueurs ont tenté de se remotiver mutuellement pour la suite du championnat. Personne ne s’est démarqué par rapport aux autres. C’est vraiment tout le groupe qui a pris les choses en main pour avancer.
« Préparé à attendre ma chance »
Tu joues avec le groupe Espoirs depuis le début de saison (une présence sur la feuille de match en Pro, à Aurillac). Peux-tu nous parler de cette saison jusqu’à présent ?
On a eu un début de saison très difficile où on apprenait à se connaître. Ensuite, au fur et à mesure des matchs, à plusieurs reprises, on a prouvé qu’on pouvait faire quelque chose dans ce championnat. Maintenant, l’objectif c’est de jouer la 6ème place, qui est qualificative pour les phases finales. C’est une chose qui n’était pas envisageable en début de saison au vu des résultats qu’on avait. Pour le moment, cette saison se passe très bien mais on a encore une marge de progression.
Es-tu déçu d’être au mois de mars et d’obtenir seulement maintenant ta première titularisation en Pro D2 ?
Je m’y attendais. C’est très dur lorsqu’on est jeune d’intégrer un groupe professionnel. Aujourd’hui, j’ai beaucoup de chance de pouvoir intégrer ce groupe. Je m’étais préparé à attendre ma chance.
Peux-tu nous parler de ton parcours rugby jusqu’à présent ?
J’ai beaucoup voyagé, je suis né à Cayenne. Ensuite, j’ai commencé le rugby en 2000, à 7 ans, avec une première année à Rennes. Ensuite, j’ai fait 5 ans en Arriège, à Foix. Après, il y a eu 3 saisons au SMUC à Marseille, 2 ans au Stade Phocéen et ensuite 5 ans au LOU où j’ai fait toute ma formation jeune à partir des Crabos. Et je suis arrivé ici l’été dernier.
Pourquoi avoir choisi Provence Rugby ?
Pour revenir près de ma famille, de mes racines. Je voulais revenir dans le Sud et tenter l’aventure dans un club pour lequel je n’avais pas encore joué.
