Deux mois plus tard, Adrien Bau a retrouvé les terrains lors du dernier match face à Biarritz. L’occasion d’aller prendre des nouvelles du demi-de-mêlée aixois et de passer en revue l’actualité du club.
Adrien, tu étais de retour lors du dernier match à Biarritz. Comment ça s’est passé ?
Oui, j’étais heureux de revenir après ce KO et m’être déchiré la cuisse. Il y avait beaucoup d’envie. J’étais très content de retrouver les terrains et de pouvoir rejouer avec mes partenaires.
Et au niveau des sensations ?
Il y a beaucoup d’envie donc parfois un peu trop d’excitation et donc de déchets. On est plus vite fatigué parce que, justement, on met beaucoup d’énergie. Mais sinon les sensations étaient bonnes. Vraiment content d’avoir repris.
La semaine dernière a donné lieu à quelques activités exta-rugby. Ce sont des moments importants pour un groupe ?
On a repris le mercredi en commençant à préparer ce match face à Valence-Romans, sous forme ludique. On a fait un paintball jeudi et le repas des régions avec nos supporters le vendredi. Ce sont des moments conviviaux où l’on a beaucoup partagé. On sortait de deux matchs frustrants et c’était bien de se retrouver tous ensemble avant d’attaquer ces trois derniers matchs de l’année.
« Vraiment content d’avoir repris »
Qu’est-ce qu’il a manqué sur ces deux derniers matchs ?
Sur un match, il a manqué un ingrédient, sur l’autre match, un autre ingrédient… Ce qui est bien c’est qu’on a eu, en revanche, de la constance dans l’agressivité et l’engagement, ce qui nous avait manqué auparavant. On s’est rassuré sur ce point-là. Il y a des petits moments dans les matchs qu’on ne gère pas bien et puis c’est là où on prend les points et qu’on perd les matchs. Il y a vraiment de la frustration.
Sur les quatre derniers matchs, un seul essai marqué par Provence Rugby. Comment tu expliques ces difficultés offensives ?
C’est vrai, les chiffres le disent, nous sommes un peu en panne offensive, c’est un constat. Les terrains sont plus compliqués, se transmettre le ballon devient plus difficile… Pour marquer des essais, il faut se faire des passes et on en fait peut-être un peu moins. On gagne moins de duels… C’est peut-être aussi pour ça qu’on marque moins. Mais ça va venir. Au bout d’un moment, à force de travailler, ça va payer. Je suis convaincu qu’on va redevenir performant dans ce secteur là.
Provence Rugby se prépare à attaquer le quatrième bloc en 13ème position au classement. Comment tu juges le début de saison ?
On a fait une grosse entame en allant gagner à Mont-de-Marsan et en validant une semaine plus tard face à Perpignan. Ensuite, on a eu un calendrier très particulier avec beaucoup de matchs à domicile, dont les plus grosses équipes, ce qui met forcément sous pression… Ensuite deux matchs à l’extérieur d’affilée… Un report face à Montauban… Mais on n’a pas choix, il n’y a pas d’excuses, il faut faire avec. Nos performances, c’est vrai, n’ont pas été linéaires et on fait un peu les montagnes russes. On va repartir de l’avant et, surtout, tout le travail qu’on fournit depuis le début de saison.
« Bien de se retrouver tous ensemble »
Comment jouer cette rencontre face à Valence-Romans, qui va, c’est une évidence, s’accrocher jusqu’au bout ?
Valence-Romans a connu un début de saison vraiment compliqué mais on a vu que sur les derniers matchs, ils se mettent au niveau de cette Pro D2. A nous d’être vigilant. Il faudra rester sur le plan de jeu prévu tout au long du match. C’est une équipe qui reste difficile à manœuvrer, qui va s’accrocher, qui a besoin d’aller chercher des points de partout. Il ne faudra pas les prendre à la légère et attaquer ce match tambour battant.
Selon le cours des rencontres ou bien des absences, on a remarqué chez toi cette polyvalence 9-10… C’est un poste que tu te sens capable d’occuper ?
Oui, numéro 10 j’y ai joué chez les jeunes et puis à Dax pour dépanner. C’est une polyvalence qui est intéressante pour moi parce qu’on cerne peut-être un peu mieux les attentes du 10, et inversement lorsque je joue 10. C’est un plus. Après, chez les pros, je suis plus à l’aise à la mêlée, notamment défensivement où c’est beaucoup plus compliqué parce que le 10 est souvent visé pendant le match. Je n’ai pas un gabarit hyper impressionnant… Toutes les équipes attaquent cette zone du 10 et ce poste est très exposé. Quand on sort des matchs, c’est plus compliqué (sourire)