Après quatre années passées à arpenter les pelouses formatrices de Fédérale 1 avec la Seyne-sur-Mer, Valentin Carrat et de retour à Aix-en-Provence. Issu de la très belle génération aixoise 1989, le talonneur revient sous le maillot noir comme on l’avait quitté : simple, détendu, serein et avec les idées claires. Et pas mal d’expérience supplémentaire. Entretien.
Valentin, tu arrives à Provence Rugby avec quels objectifs personnels ?
Prendre du plaisir, c’est la base. Ensuite, jouer à ce niveau-là, c’est un challenge personnel. Le club a énormément évolué depuis le moment où je suis parti (à l’été 2012, ndlr). Lorsque j’ai commencé ici, on parlait de l’ARC, puis du PARC, et je reviens aujourd’hui en entendant Provence Rugby. C’est intéressant de participer à cette aventure. Le projet en lui-même est vraiment très intéressant.
Tu peux nous raconter ces quatre années passées loin d’Aix-en-Provence ?
Un seul club, La Seyne-sur-Mer. J’y suis arrivé sur la pointe des pieds, sans aucune connaissance de la Fédérale 1. Je sortais de la catégorie Espoirs, c’était très différent. Tu joues contre de joueurs avec énormément d’expérience. Ça change complètement mais c’est très formateur et l’avantage, c’est que tu évolues avec des personnes qui ont beaucoup à t’apporter. J’ai eu la chance de jouer avec Camille Traversa, un talonneur qui avait dix ans de professionnalisme. Quand tu arrives, tout jeune, avec des joueurs comme ça à ton poste… Les conseils qu’ils te donnent, tu les écoutes. Et ça marche. On a joué pendant trois ans ensemble, c’est une riche expérience. Ensuite, ce club de La Seyne-sur-Mer, ce ne sont que des bons souvenirs. J’y ai rencontré de très belles personnes. On a aussi fait un très beau parcours sportif. Cet été, le club prend un tournant historique avec l’arrêt des deux présidents et des deux entraîneurs.
Un mot sur tes années aixoises…
Au début, lorsque j’ai commencé, j’étais en tutorat avec l’AUC avant d’intégrer définitivement Le PARC, comme il s’appelait à l’époque. J’ai joué ici des Cadets jusqu’aux Espoirs. Je suis de la génération 1989 avec les Robin Clément, Ludovic Radosavljevic, Manu Charlier, Raphaël Chaume et des joueurs qui sont aujourd’hui à l’AUC et qui sont de très bons amis : Etienne Durepois, Julien Caputo, Nicolas Baudy… avec qui j’ai fait toutes mes classes ici. « Dédé » Dupouy était notre entraîneur, il nous a suivis du début à la fin. On a fait les demi-finales en Espoirs, des quarts-de-finale en Balandrade et Crabos… On a eu des super résultats mais c’est surtout des rencontres qui deviennent des amis.
Avec Bisciglia, « le même caractère, la même envie »
Il y aura une solide concurrence à ton poste cette saison, comment tu abordes ça ?
La concurrence, de toute façon, ça ne fait qu’avancer. C’est très bien. Avec « Flo » Lescadieu, on se connait pour s’être croisés assez régulièrement. Après, le talonneur fidjien (Talemaitoga Tuapati, ndlr), que je ne connais pas mais que j’ai vu jouer ici, c’est un très bon joueur mais je pense que nous avons trois registres complètement différents. Et je pense que c’est intéressant pour un entraîneur que d’avoir trois talonneurs dans des registres différents.
Et donc, quel est ton registre ?
Je suis davantage porté sur l’agressivité, le combat…
Un joueur qui arrive du Var, dans ce genre, talonneur, ça rappelle forcément Sébastien Bisciglia…
On va dire que sur un terrain, on est à peu près pareil, on a le même caractère, la même envie… Je crois que ce n’est pas pour rien si nous sommes amis dans la vie.
