Delpoux : « et on regardera si on est toujours en vie »

A la sortie de l’entraînement hier, Marc Delpoux a répondu à nos questions, et à celle de la presse quotidienne régionale. Au menu : les retrouvailles avec Perpignan, bien sûr, Tarbes, les progrès de l’équipe, mais aussi les cas individuels à gérer en cette fin de saison. Qui ne seront pas un problème selon l’entraîneur général de Provence Rugby. Interview.

 

bornman_usapUne pression maximale sur l’équipe, un adversaire, quasi-imbattable chez lui, qui va jouer sa survie, une ambiance hostile, il y avait contexte plus favorable pour aller chercher un premier succès à l’extérieur…

Ce sont les meilleurs contextes, les entraînements les plus faciles à mener parce que les joueurs sont dans cette optique-là et donc il y a une concentration qui est toujours supérieure. J’essaye depuis le début de la semaine de déstresser et dédramatiser la situation. Après, il faut être réaliste, on va jouer notre chance à fond mais si on n’y est pas arrivés les dernières fois, pourquoi on y arriverait demain (sourire) ? On y va « plein gaz », comme on est allé à Biarritz et ce serait bien qu’on ramène quelque chose, au cas où Perpignan gagnerait à Dax lors de la dernière journée…

Vous pensez que Tarbes va jouer le coup jusqu’au bout ?

Tarbes ? Il y a 9 mois qu’ils savent qu’ils seront en Fédérale 1 ! Ils en ont eu la confirmation mais ils le savaient. C’est très dommageable pour eux parce qu’ils ont fait une saison extraordinaire et ils se sont beaucoup battus ici la semaine passée. Ils ont aussi la peur d’être deux fois relégable si Dax leur passe devant, donc ils ont tout intérêt à se battre. Nous, on va continuer pareil : on va faire notre match et en sortant du match on regardera si on est toujours en vie.

Réellement, c’est « LE » match décisif ?

Non, il peut très bien y avoir un statu quo après cette journée et donc nous, on continuera de penser qu’il faut gagner le dernier match pour se sauver. J’espère de tout cœur que ce sera la dernière journée qui sera décisive.

Dans quel secteur de jeu avez-vous le plus progressé ces dernières semaines ?

Dans la gestion des temps faibles, à domicile je veux dire. On l’a vu contre Tarbes. On a travaillé sur la conservation, on n’a pas paniqué comme on l’a fait contre Dax ou Mont-de-Marsan. Vous savez, un gosse, tant qu’il n’a pas pris une petite gifle, il fait ce qu’il veut. Le jour où il en prend une, si c’est un garçon intelligent, il rectifie le tir. On l’a rectifié depuis quelques semaines mais le mal était fait.

 

« Je lui dirai que c’est un garçon remarquable »

assiEn fin de saison, il y a toujours des intérêts individuels qui surgissent. Comment faire primer l’intérêt collectif ?

Le premier jour où je suis arrivé, j’ai dit aux joueurs que si certains ne voulaient pas aller au bout de l’aventure avec nous, et que je sentais qu’ils décrochaient… Ce n’est pas eux qui décrocheraient totalement, c’est moi qui les décrocheraient ! Leandro Assi (ci-contre) a signé à Biarritz il y a quelques semaines et je vois sur le terrain un garçon qui fait les choses de façon remarquable. Je n’ai aucun doute sur (Riaan) Swanepoel et vu l’implication qu’il a mise toute cette semaine, je suis sûr de ne pas me tromper. C’est la vie du monde professionnel. Tous les ans, les entraîneurs changent, les joueurs changent. On a des contrats qui s’arrêtent au 30 juin ! Mais le rugby est un milieu de réseau. Lorsqu’il y a un recrutement, souvent, entre entraîneurs, on se passe des coups de fil. Et c’est quand même plus agréable de dire : « tu vas prendre Swanepoel ? Tu peux le prendre les yeux fermés parce qu’avec moi il est resté haut et fort jusqu’à la fin de la saison alors qu’il savait qu’il partirait ». Assi ? Si dans 3 ans un club de Top 14 l’appelle et qu’on me dit « Marc, tu penses quoi d’Assi ? » Je lui dirais que c’est un garçon remarquable. Parce que ce qu’il a fait pour nous est vraiment remarquable. Donc les joueurs, et les entraîneurs, ont tout intérêt à bien faire leur métier jusqu’au bout.

Perpignan, un match forcément particulier…

Je n’ai qu’une seule envie : que Provence Rugby gagne.

Pas d’esprit de revanche ?

Mais de revanche de quoi ? Je n’ai pas de revanche à prendre avec qui que ce soit.

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