En l’absence de Jannie Bornman, préservé ce soir à Béziers, Jérôme Jacquet retrouve le brassard de capitaine qu’il portait la saison dernière. Après une phase aller gâchée par une vilaine blessure, « Djaquotte » est de retour dans le XV de départ. L’occasion d’aller prendre la température d’une équipe qui semble, à nouveau, s’épanouir.
Retrouver les terrains, d’entrée de jeu, ça doit faire plaisir…
Oui, c’est ma première titularisation de la saison, ça fait du bien. C’est chouette d’attaquer la deuxième partie de saison dans cette situation. Ça risque d’être un match difficile mais au moins, on n’a pas grand-chose à perdre sur cette rencontre.
C’est vraiment un match sans pression ?
Ah oui, oui… On y va sans pression. Nous n’avons rien à perdre. Chez eux, ils ont mis 40 points à tout le monde, il y a beaucoup de turnover chez nous… Chacun aura à cœur de montrer ce qu’il sait faire, et son vrai niveau…
Quand le staff choisit de largement remanier son équipe, n’y a-t-il pas un risque de démobilisation ?
Non, pas du tout. C’est vrai que ça « tourne », mais chacun a envie de montrer son potentiel. Il y aura des joueurs qui n’ont pas beaucoup jouer depuis que Marc (Delpoux) est arrivé. D’autres ont été blessés, donc tout le monde a envie de montrer son meilleur visage. Après, collectivement, il y aura peut-être moins de repères, mais on compensera par la motivation et l’envie de bien faire.
Il y a deux jours en moins de récupération par rapport à Béziers. Désavantage ?
Oui, c’est vrai qu’il y a moins de temps pour créer des automatismes, surtout avec des joueurs qui jouent un peu moins. Moins de temps pour mettre en place ce qu’on veut faire. Donc oui, un petit désavantage pour nous (sourire).
« Sur chaque combinaison, tout le monde sait exactement où il doit être. »
De l’extérieur, l’équipe semble s’épanouir…
Oui, je le pense aussi. Tout le monde est enthousiaste, tout le monde tire dans le même sens, il y a de la joie de vivre. En plus les résultats s’améliorent et ça, ça amène toujours quelque chose en plus dans le groupe. C’est toujours pareil : les résultats font la différence sur l’état d’esprit. Chacun a envie de faire réussir le groupe.
« Ged » Fraser a complété le staff de Marc Delpoux. Tu peux nous parler de sa méthode ?
On apprend à le découvrir chaque jour. Il apporte beaucoup de précision dans tout ce qui relève du placement dans les combinaisons et les mouvements généraux. Tous les exercices sont très précis. Chacun se retrouve dans les repères et on est convaincus que c’est ce qu’il faut pour atteindre notre objectif. Sur chaque combinaison, tout le monde sait exactement où il doit être.
On sait désormais que Marc Delpoux utilise beaucoup la vidéo. Qu’est-ce qui ressort de cette équipe biterroise ?
Tu vas publier cet interview avant le match ? (rires) Alors je ne peux pas tout te dire… Ce que je peux te dire, c’est que Béziers est une équipe très complète : un gros paquet d’avants, capable de bien avancer sur les ballons portés et qui arrive facilement à mettre ses trois-quarts sur orbite. Derrière, ces trois-quarts ne sont pas des « manchots », et ils sont très athlétiques. C’est comme ça qu’ils scorent très souvent. Avec une charnière qui est très, très intelligente.
