Après quatre saisons du côté d’Aix-en-Provence, le deuxième-ligne Maxime Santoni a mis le cap sur Bourgoin l’été qui a suivi la relégation aixoise en Fédérale 1. Depuis deux ans et demi, il fréquente cette ville qui « respire le rugby » et s’apprête à retrouver « un tout autre club » que celui dans lequel il a évolué. Tout en s’attendant, forcément, à une réaction aixoise… Titulaire ce soir, il répond aux questions de provencerugby.com. Interview !
Alors, comment ça se passe du côté de Bourgoin ? Raconte-nous un peu…
J’ai vécu une très bonne première saison, ça s’est bien passé malgré une grosse blessure puisque je me suis cassé le bras… La deuxième saison a été très compliquée pour moi, je n’ai pas beaucoup joué du tout… Et puis cette saison, ça a plutôt bien débuté, j’ai retrouvé un coach qui me fait confiance. Après, concernant la vie ici c’est… très différent d’Aix-en-Provence. Avec des défauts mais aussi des qualités : c’est une ville qui respire le rugby.
Tu as retrouvé cette saison Serge Laïrle, lui aussi ancien aixois. Comment ça se passe entre vous ?
Oui, c’est vrai. Et ça se passe très bien mais c’est sans grande surprise puisque je l’avais déjà côtoyé pendant deux ans à Aix-en-Provence, où le courant passait déjà très bien.
Après des débuts très difficiles, Bourgoin s’est ressaisi. C’est dû à quoi ce regain de forme ?
Je crois que notre mauvais début de saison est essentiellement dû à un calendrier très difficile. On est allé à Lyon, à Narbonne, à Bayonne. On a reçu Perpignan et Albi… Avec ce programme-là, pour se lancer, c’est très difficile. Après, il y a eu la victoire à Tarbes et puis on a reçu des équipes à notre portée, ce qui nous a permis d’enchaîner. Après, la semaine dernière on est quand même passé complètement à travers (défaite 46 à 0 à Bourgoin, ndlr)…
Vous allez rencontrer une équipe de Provence Rugby qui a connu cette semaine des chamboulements dans le staff. Avantage ou inconvénient pour Bourgoin ?
Alors là… Si on gagne je te dirai que ç’aura été un avantage. Mais à ce qu’on m’a dit, ça ne se passait pas très bien avec les coachs. Ces changements, c’est toujours à double tranchant. Les mecs peuvent très bien se rebeller et devenir très difficiles à jouer.
« Qu’il me donne des infos et je lui en donnerai ! »
Dans ces cas-là, l’entame de match n’en devient-elle pas encore plus importante ?
Oui, c’est sûr que si on arrive à « prendre » le score, ça nous facilitera la tâche. Si on arrive à avoir la main mise sur le match, d’entrée de jeu, on pourra les faire douter. Mais ça ne suffira pas. Il faudra être présent sur la totalité du match car on voit que Provence Rugby, malgré des résultats moyens, marque beaucoup d’essais en fin de match : Carcassonne, mais aussi Colomiers la semaine dernière, voire Lyon, malgré une grosse défaite. Cette équipe ne lâche rien.
Quel regard portes-tu sur le club de Provence Rugby aujourd’hui ?
De l’extérieur, ce club n’est plus du tout le même que celui que j’ai connu pendant quatre ans : le stade, les joueurs, les dirigeants… Parmi les joueurs, il n’y a plus qu’Alexis (Driollet), Romain Longépée et Eddy (Labarthe) avec qui j’ai joué. Ou Romain (Guerin) et Franck (Del Bravo) parmi le staff. Pour le reste… C’est un tout autre club.
Entre concurrents directs, vois-tu cette évolution comme une menace pour Bourgoin ?
Bien sûr que c’est une menace ! Il y a de très grosses individualités dans l’équipe même si collectivement ce n’est pas encore ça. Il y a un budget important et une volonté de pérenniser le club à ce niveau. A partir de là, on ne peut pas prendre ce club à la légère.
Dernière question, est-ce qu’on peut compter sur toi pour donner quelques infos stratégiques à « Bibi ». Et rien qu’à Bibi… (Sébastien Bisciglia est le parrain de l’un des enfants de Maxime Santoni, ndlr)
Qu’il m’en donne et je lui en donnerai ! (rires) Non plus sérieusement, on est très « potes », mais impossible de lui donner quelques secrets. Et je crois que ce sera pareil pour lui.
Propos recueillis par J.S.